Le HBN 100 était un avant-projet commun des constructeurs britannique Hawker Siddeley et français Breguet et Nord Aviation d'avion gros-porteur dont la version de base devait accueillir 220 places. Le sigle HBN provient de la première lettre des trois avionneurs participants au programme.
Dans les années 1960, le transport aérien de masse est en pleine expansion et une étude de la FAA prévoit un triplement du trafic entre entre 1965 et 1971 pour un marché qui s'élève à 1 610 appareils. Au salon du Bourget de 1965, les principales compagnies aériennes européennes mènent des discussions informelles sur leurs besoins en courts- et moyens-courriers nécessaires pour absorber la croissance du trafic. Les constructeurs américains se lancent dans la réalisation de gros-porteurs (Lockheed L-1011, Boeing 747, etc) afin d'éviter une concurrence frontale, les européens s'intéressent à un marché différent, celui des courts-courriers de 200 places plus adaptés aux liaisons courtes mais denses rencontrées en Europe, et cherchent à développer l'idée des « airbus » (« bus des airs »).
Remerciements à Pierre TRICOIRE et AEROPEDIA
Des rencontres entre les principaux acteurs du transport aérien se suivent et les constructeurs européens ont tous leurs propres projets : Galion pour Sud-Aviation, le successeur du BAC 1-11 pour British Aircraft Corporation, une version allongée du Trident pour Hawker-Siddeley, etc. Hawker-Siddeley mène également des études avec Nord-Aviation et Breguet sur un nouveau gros-porteur, le « HBN 100 » (intiales de Hawker, Breguet et Nord), un appareil au fuselage circulaire de 20 pieds de diamètre, similaire à celui du 747 de Boeing. Des industriels allemands, voyant une opportunité de relancer leur production industrielle nationale, lancent eux-aussi un groupe d'étude regroupant 5 constructeurs (Dornier, Hamburger Flugzeugbau, Messerschmitt-Bölkow, Siebelwerke-ATG et VFW). Le Studientgruppe Airbus qui utilise le nom « Airbus » de façon officielle étudie la possibilité de participer à une collaboration internationale mais aucun de ces projets ne rivalise avec les appareils américains 11 . British European Airways réunit alors 8 compagnies aériennes européennes en octobre 1965 lors d'un symposium consacré au marché de l'« Airbus ». Il en ressort un projet franco-britannique d'appareil de 200 à 225 passagers avec une autonomie de 810 miles nautiques pour un coût de revient de 20 à 30 % moins cher que le 727-200.
En 1965, les allemands transforment leur groupe d'étude en une structure plus organisée et coordonnée, le Arbeitsgemeinschaft Airbus qui vise au développement d'un gros-porteur quadriréacteur en collaboration avec d'autres partenaires européens. Au début de l'année 1966, Sud-Aviation et Dassault discutent aussi sur un projet de gros-porteur biréacteur concurrent du HBN-100. Face à cette recrue d'intérêt, les gouvernement allemands, britanniques et français s'entendent pour désigner une seule entreprise nationale pour les représenter ( Arbeitsgemeinschaft Airbus pour l'Allemagne, Hawker-Siddeley pour le Royaume-Uni et Sud-Aviation pour la France). Le projet HBN-100 est officiellement choisi et une demande de financement est faite auprès des 3 gouvernements le 15 octobre 1966. Pour la première, le projet est présenté sous le nom d'« Airbus A300 ».
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